Itinérance le long de la Via Alpina

Soutenue par Guidetti, Célestine Desoeurbrun se lance début juin 2024 sur un trek le long de la Via Alpina, en solitaire et en autonomie. Découvrez plus en détail son projet et ses motivations.

Qui es-tu ?

Je m’appelle Célestine. Originaire de Picardie, à 26 ans je décide de venir déposer mes bagages dans les Alpes. J’y effectue mon doctorat en électrochimie et sciences des matériaux à l’Université Grenoble Alpes. J’évolue ainsi durant trois années le long des courbes de mes résultats scientifiques et celles des massifs alpins. C’est bien simple, pour me ressourcer il faut que je sois en montagne, en toutes saisons, sur ou sous terre. J’oscille donc entre randonnée, initiation à l’alpinisme et spéléologie en fonction de la saison et des conditions météorologiques. Mes terrains de jeu favoris sont la Chartreuse, Belledonne, le Vercors, le Taillefer ou les Ecrins.

Quelle est ton approche de la montagne ?

La particularité dans mon approche est d’être 90% du temps en itinérance lors de mes randonnées, avec la tente sur le dos, même l’hiver. Pour moi, être en montagne c’est : la reconnexion à la nature, à soi, l’accès à un temps que j’appelle vertical, l’évolution en pleine conscience, l’émerveillement constant induit par les paysages, la faune et flore croisés sur le chemin ou les rencontres avec les acteurs du territoire (bergers, gardiens de refuge, agents des parcs, guides, marcheurs…). Plus je passe de temps en montagne, plus je me sens apaisée. Cela me permet de revenir en vallée avec des idées fraiches, apportées par les vents du nord qui ballaient les reliefs. Ces excursions me permettent alors de me poser les bonnes questions quant à l’impact des mobilités et de mes activités perso/pro.

Quel est le projet ? Quelles motivations te poussent à le réaliser ?

C’est un projet de trek le long de la Via Alpina, en solitaire et en autonomie. Ce projet est doublé d’une étude scientifique afin de relier mes deux activités principales de chercheure et de randonneuse. Curieuse de nature, j’aime apprendre à connaitre les territoires dans lesquels j’évolue. N’étant pas native de la région, j’ai donc énormément à découvrir des Alpes, qui s’étendent sur 1200 km de long. Alors quoi de mieux qu’un itinéraire les traversant d’Est en Ouest ? C’est sur cet itinéraire que je décide de mener une étude de suivi de la qualité de l’air durant 5 mois, à partir du mois de juin 2024. Le projet est également un temps d’introspection, de dépassement de soi. On me demande souvent si j’ai peur de partir seule, surtout en temps que femme. En réalité, en montagne on est rarement seul(e) longtemps. Je ne dis pas cela car l’ours brun est présent en Slovénie mais parce que la montagne est un territoire d’échanges. On y rencontre : la bienveillance, l’entraide, le partage. Je ne vais pas vous cacher que j’emprunte la Via Alpina avant tout pour le goût de l’aventure. 

La Via Alpina, c’est quoi au juste ?

La Via Alpina est un projet visant à promouvoir la diversité du plus grand espace naturel européen, tant que point de vue géographique, floristique, faunistique que culturel. Il est conduit depuis les années 2000 à l’aide de huit pays alpins (Slovénie, Autriche, Italie, Suisse, Allemagne, Liechtenstein, France, Monaco). Cinq itinéraires ont été dessinés à travers l’arc alpin, à partir de sentiers existants déjà et qu’il a fallu relier habillement. L’itinéraire rouge, que j’ai choisi, est le plus long d’entre eux. C’est un tracé de 2650 km partant de l’Adriatique jusqu’à la Méditerranée, débutant à Trieste (Italie), à la frontière avec la Slovénie, au pied des Alpes Juliennes et se terminant à Monaco. De quoi voir du pays !

Pourquoi avoir choisi des bâtons Guidetti pour t’accompagner ? 

Pour partir à la conquête des collines et autres petits vallonnements, j’avais déjà tout ou partie du matériel nécessaire mais mes bâtons télescopiques Guidetti Altitude 1500 avaient fait leur temps ! Après 10 ans de bons et loyaux services, la technologie de serrage à vis fatigue un peu et il me fallait avoir des bâtons très résistants pour marcher au long court dans des territoires escarpés. 

Pour m'aider à mener à bien cette première expédition, la marque Guidetti a répondu présente sur l'accompagnement du projet, en me fournissant à la fois une paire neuve de bâtons et de précieux conseils. La marque n'a pas été choisie par hasard. Nous avons en réalité beaucoup de points en commun. Elle a été créée à Fontaine en 1994. On peut donc dire que la marque a mon âge à quelques erreurs de calculs près et que nous sommes voisines géographiquement. C'est donc avec des bâtons locaux que je décide de partir et cela a de l'importance pour moi. Ce qui m'a convaincu, ce sont les  dimensions de durabilité, de réparabilité et le savoir-faire français associé. Chaque élément du bâton est remplaçable et l’on peut venir faire un "diagnostic de santé" directement dans le nouvel atelier situé à Saint Jean de Moirans. De mon côté, j’ai choisi de partir avec le modèle Flashlock Ambre carbone/aluminium en 4 brins pliables : avec leurs 3 brins carbone + 1 brin terminal en aluminium pour plus de résistance.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Guidetti accompagne un projet d’envergure sur cette traversée. Je trouve cela super chouette d’encourager les jeunes dans leurs projets à travers le monde. On se sent soutenu !