Mickaël Morillon décroche la 3e place sur l'Annapurna Mandala Trail au Népal
Mickaël est coach sportif professionnel, coach Athlé Santé au sein de la FFA (Fédération Française d'Athlétisme), instructeur de marche nordique et passionné par les sports en tout genre ! Depuis 2008, il rêvait de participer à l’Annapurna Mandala Trail. C’est chose faite puisqu’il a participé à la vingtième et dernière édition qui a eu lieu du 21 octobre au 8 novembre au Népal. Il nous raconte cette formidable aventure sportive et humaine.
En quoi consiste l’Annapurna Mandala Trail ?
L'Annapurna Mandala Trail est une épreuve emblématique dans l’Himalaya. Cette ultime édition, appelée The Last Mandala pour l'occasion, s'est déroulée autour du Dhaulagiri, avant de se conclure au Mustang, avec comme dernière difficulté, le Thorong Pass (5420 m). Deux autres cols à plus de 5000 m étaient au programme, le French Pass (5360 m) et le Thapa Pass (5250 m).
Avec cinq jours en haute montagne, à une moyenne de 5000 m d'altitude, The Last Mandala était plutôt axée Sky race que Trail running. Pendant cinq jours, au cœur de l'Himalaya Népalais, la compétition est devenue une expédition, afin de gravir le Dhampus Peak (6020m). La cordée a cependant dû faire demi-tour à 200 m du somment, à cause d'une congère.
La course comptait 160 kilomètres (+15000 m) et six étapes chronométrées.
Tu termines 3e, quel exploit !
Effectivement ! La course a été remportée par le Népalais Sher Tharu, devant l'Américain Liam Clancy et je termine juste derrière, à la 3e place.
Chez les dames, la victoire est revenue à la Népalaise Padam Kumari Sunuwar, en tête du général au terme des trois premières étapes. Mais une entorse a contraint la jeune élève (22 ans) de Mira Raï à ralentir sa course. Les Françaises Mélanie Ringeval et Virginie Duterme complètent le podium.
Quels bâtons de trail as-tu utilisés ?
Pour cette aventure en 11 étapes au Népal, j'avais choisi des bâtons de trail Guidetti Platinium Flexo. Ils ont été mes compagnons de route quotidiens ! Ultralégers, en 100 % carbone, ils m'ont été indispensables.
Ils m'ont permis d'alléger le poids du corps et de mon à dos sac de 12 kg, notamment dans les parties techniques, les pierriers et sur la neige. Ils m'ont aussi permis d'être plus efficace dans les dénivelés (15000 D+ sur 160 km).
De plus, le brin du haut est réglable donc il m'a permis de pouvoir ajuster la hauteur du bâton en fonction de l'inclinaison de la pente et de mes besoins.
Dans ma préparation, j'ai longuement hésité entre dragonne et gantelet. Après plusieurs tests terrains et compte-tenu du contexte plutôt ''rando trail '' et de l'altitude (5 cols à + de 5000 m et une ascension à 5850 m), le choix du gantelet détachable fut le bon pour cette aventure himalayenne.
Etant Coach Athlé Santé à la FFA et entraineur de marche nordique, la technique avec les gantelets (montées et descentes) m'a bien aidé. Merci à l'équipe Guidetti pour ce partenariat !
Que retiens-tu de cette expérience ?
Dans cette expédition himalayenne, je retiendrai avant tout la gentillesse et le dévouement des porteurs népalais. Ce fut une incroyable aventure, avec une météo exceptionnelle, surtout dans les endroits très engagés du Dhaulagiri. Et même si la barrière de la langue est présente, les regards ne trompent pas et les amitiés avec les Népalais se sont créées.
Savoir se contenter de petits besoins, gérer ses efforts dans le froid et l’hypoxie, vivre l’instant présent sans communication avec l’extérieur, contempler, s’émerveiller, pleurer, partager, se dépasser, être soi-même, sans filtre car au plus profond de l’effort, on ne triche plus avec les apparences. Tout cela a été mon quotidien et j’ai beaucoup appris.
> Pour en savoir plus sur cette aventure, visionnez la vidéo réalisée par Ouest France.